Ce week-end avait lieu le trail de Grasse : 36km pour 1700d+, pas franchement mon format préféré. Mais sa date 4 semaines avant la Traversée Verbier – St Bernard et justement son format hors de mes habitudes ont fait que finalement je m’y suis inscrit.
Je vous préviens, j’ai cherché dans ce billet toutes les bonnes excuses possibles et imaginables pour expliquer ma course à moitié catastrophique…
Tout avait pourtant bien commencé : Un dimanche matin presque comme les autres : réveil 5h30, gâteaux sport, café, je retrouve les potos (Mich, Carole et Bruno) et en route pour la course. Arrivé sur place il y a déjà beaucoup de monde. Le fond de l’aire est frais sous un grand soleil nous assistons aux dernières recommandations. Histoire de mettre un peu la pression je demande d’annoncer les chronos 🙂
Le départ s’effectue au centre-ville, mais en très peu de temps on quitte le bitume pour aborder les premiers sentiers. Je garde en vue Michel et Bruno et rapidement je ne vois plus Carole. La montée est un peu raide avec quelques bonnes relances qui permettent de garder un bon rythme.
Je suis assez à l’écoute de mes sensations dans cette première partie, je suis parti en mode course mais si ca tourne mal, je garde l’option sortie longue comme me l’a suggéré Fabien. Le premier ravitaillement est à peine à 6km après le départ et je n’ai pas d’autre choix que de refaire le plein car le prochain est lui dans 13km, je pointe à la 54e place.
Finalement, les sensations sont assez bonnes, j’arrive à relancer assez facilement sans me mettre dans le rouge, donc je garde le même niveau d’effort que depuis le départ. Carole était vraiment en mode sans entraînement, et Michel et Bruno son à quelques minutes derrière, et je sais qu’à la première descente, ils seront dans mes talons.
Je n’avais jamais couru sur ce plateau, pourtant proche de chez moi. L’endroit est vraiment magnifique, on voit même sur la gauche jusqu’au Cheiron en passant par l’observatoire de Calerne. Au passage de la boule je suis toujours 54e, pourtant j’ai doublé au moins 3 coureurs mais bon les bénévoles et le comptage, on sait tous que ce n’est pas une science exacte.
Au niveau de Gourdon au 19e kilomètre on annonce l’arrivée au second ravitaillement. Après avoir prit un petit coup de fraicheur au sommet du Haut Montet on commence à bien sentir la chaleur (excuse numéro 1). Je déroule tranquillement, mais je commence à sentir arriver le coup de bambou… Le terrain est assez accidenté et par endroit plutôt moche. Mon nez coule comme une fontaine (excuse numéro 2), moi qui pensais que le rhume surprise de la semaine précédente était passez c’est raté (excuse numéro 3)
Vu que, j’arrive à 3h00 de course je mets ce coup de moins bien sur le dos du « mur » et donc il devrait rapidement passer.
Sept kilomètres en enfer, sur un parcours tortueux, que des cailloux et des relances non stop (excuse numéro 4 et 5, celle compte double), sept kilomètres de plus à attendre que « cela reparte » et où le moteur ne s’est jamais relancé. Sept kilomètres ou malgré un debut de course assez soft, j’étais cuit, plus rien dans le sac…
Comme on le voit très bien sur le graphe ma courbe d’E.P.O.C (la blanche) s’écroule sous la barre de 40ml/kg (pour une moyenne de 86ml/kg sur la course) c’est vraiment le signe que le fond du gouffre est proche.
Comme je l’avais fait remarquer à Bruno avant le course « il y a une mini bosse sur la fin, je la sens pas » .
malheureusement j’avais raison, ce genre de petite bosse assassine placée en fin de parcours fait en général des dégâts, pour ma part elle n’a que confirmé que même l’idée d’arriver dans 3km ne réussirait pas à me sortir de mon mode « qu’est ce que je fou là, ça finit quand ?! »
je passe la ligne en 4h52 et 54em position assez déçut par ma performance, mais plus par mon état de fatigue que par mon chrono.
Je ne sais toujours pas sur quoi mettre la cause de cette course « foirée », mais elle a une chose en commun avec deux autres courses où j’ai eu exactement les mêmes sensations : à chaque fois j’étais confiant, bien entraîné et m’attendant à faire une bonne course. Une bonne leçon d’humilité ça fait jamais de mal hein !
On m’avait annoncé cette course comme pas très bien balisée… je ne sais pas si c’était le cas les années précédentes, mais dans tous les cas le balisage était parfait, et le nombres de bénévoles présents sur le parcours impressionnant. Courir au pays de grasse est un club avec des membres qui’ s’investissent à fond (dédicace à la cheerleader du km6 :)), ça fait plaisir à voir. Le repas d’après course en mode pan-bagnat + bière était juste parfait!
Pour anticiper ces histoires de balisage j’avais téléchargé dans ma Suunto la trace avec des waypoints aux points clefs (montées, descentes, bifurcations, …) c’est quelque chose que je referai car c’est vraiment pas mal d’avoir ces informations surtout quand on ne connait pas le parcours.
Maintenant en point de mire : la Traversée Verbier St-Bernard, l’objectif que j’attends avec impatience depuis quelques mois. Pour son parcours, ses paysages mais surtout pour y retrouver les potos : Greg et Michael qui seront sur l’x-alpine (qui a dit en randonnée :D) et Fabrice avec moi sur la TVSB
9 Comments
Excellent Article ! bien résumé..
Le + dur a été du 24-31km et ce mur, je confirme : çà c,’est mal passé !
je rajouterai que les emplacements des ravito .. mal Placé..
6Km et 19 km pour les gros ravito
26 et 32 pour le verre d’eau.. à revoir !!
p’tite dédicace pour la cheerleader
Sympa la visualisation de tes potes sur la map. Bon ça va me mettre la pression pour Verbier ça ; j’aimerais pas trop qu’on te voit t’envoler en me laissant sur place 🙂
Non le verbier on se le fait ensemble, sans stress ni chrono 🙂
Malgré le coup de mou tu as quand même été constant : 54eme du début à la fin !
Maintenant il te reste 1 mois pour bâcler ton entraînement et faire une bonne course au Verbier.
il va rien bâcler du tout et il va suivre les consignes de bibi 😀
je pense que c’était boucler plutôt que bâcler l’idée du message 🙂
Non non, c’était bien bâcler 🙂
Confiant et bien entraîné tu foires tes courses alors je propose juste une approche différente (qui a dit foireuse ??)
lol oui c’est une idée mais j’ai expliqué à Johan le pourquoi de cette « contre perf » et verbier ne sera pas identique. Il va aussi tirer les leçons et faire en sorte que verbier soit un nouveau TBA 🙂
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